Dans la vidéo qui suit, vous trouverez une porte pour aller explorer avec votre enfant intérieur. Cette introspection vise juste à faciliter la connexion avec soi-même. A vous d’inventer votre façon la plus appropriée pour écouter l’enfant en vous :
en écoutant une musique et en vous mettant à l’écoute des intuitions, ressentis… qui se présentent,
en fermant simplement les yeux et prenant quelques respirations lentes et profondes. Puis laisser venir….
en partant d’une question que vous voulez poser à votre enfant intérieur. Vous pouvez dans ce cas, vous la répétez ou l’écrire plusieurs fois jusqu’à ce que des flahs, des images, des ressentis vous viennent….
en prenant une feuille et en écrivant sans vous arrêter tout ce qui vous passe par la tête ou en partant d’une image, d’une photo de vous enfant,…
L’important est d’écrire ou dessiner après avoir vécu cette expérience. L’intention est de garder trace de vos impressions, ressentis, découvertes. Vous pouvez écrire comme une histoire ou dessiner symboliquement ce que vous avez ressenti. Il n s’agit pas de faire du beau.
Dans cet article, vous trouverez des outils pour amorcer votre créativité dans le champ de l’écriture. Toute personne peut écrire, sans vouloir devenir un Victor Hugo ou une Amélie Nothomb !! ou …
Je vous apporte des outils issus, pour une part, du livre la grammaire de l’imagination de Gianni Rodari et d’autre part de différentes approches…
Écrire est un acte qui nous ouvre à nous-même.
Mais souvent, nous pensons que ce n’est pas pour nous. Nous nous sentons indigne ou nous estimons que nous n’avons rien à dire, à partager.
Non seulement, écrire ne signifie pas que nous sommes contraints de publier nos écrits, sinon les librairies crouleraient sous les journaux intimes qui sont une forme d’écriture… Et écrire ne signifie pas que nous devons manier une langue avec un vocabulaire châtié et policé…
Écrire est une façon d’extérioriser ce qui est en nous. Nous avons juste besoin de soutien pour amorcer notre élan. C’est ce que je vous propose en vous apportant différents outils.
Sentez-vous libre de prendre certains et d’en laisser d’autres de côté. La diversité des outils vise à permettre à chacune et chacun de trouver dans ce bric-à-brac ce qui lui convient le mieux. Pour cela, testez !! Si cela ne marche pas du premier coup, ne baissez pas les bras, réessayer, changez d’outils, puis revenez à un qui n’a pas d’abord fonctionné, ce n’était peut-être pas le bon moment…
En premier lieu, je propose différentes portes d’entrée pour amorcer la mise en route et dépasser le stress de la page blanche. Il suffit de jeter un premier mot pour que votre page ne soit plus blanche et ouvre votre univers et l’expression de vous-même!
1. La porte d’entrée :
Les portes d’entrée sont des amorces pour vous aider à trouver des idées, le thème, le style de ce que vous voulez écrire.
Écoute d’une musique
Une image qui nous parle, nous interpelle
un binôme imaginatif
une banque de matériaux autour d’un thème prédéfini
sa propre imagination
…
Si vous êtes plutôt sensible à la musique, l’écoute d’une musique pourra éveiller en vous des impressions, des émotions, des images et des lieux que vous associez à celle-ci. Vous pouvez aussi simplement laisser venir un ressenti. Laissez votre intuition vous donner une idée, une piste à creuser…
Si vous êtes plutôt visuel, regardez une image qui vous touche particulièrement. Cela peut vous emmener dans votre univers intérieur. Associez les autres sens, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher pour trouver des sensations, émotions, ressentis, situations qui pourraient avoir lieu dans ce décor…
Si vous aimez jouer avec les mots, le binôme imaginatif peut être une idée pour vous. Il s’agit d’associer ensemble deux mots qui n’ont a priori rien avoir ensemble. Gianni Rodari donne l’exemple de l’association des mots « chien » et « armoire ». Si ces deux mots sont deux éléments essentiels de notre histoire que va-t-il se passer? Laissez partir votre imaginaire…
Si vous avez besoin d’avoir tout le matériel sous la main pour fabriquer quelque chose, alors il pourra vous être bon de rassembler tout ce qui servira à bâtir votre histoire: le thème, le style (policier, aventure, récit de voyage,…), les lieux, les personnages, les émotions liées au thème, etc…
Vous pouvez aussi faire le choix de simplement fermer les yeux et laisser venir le bout de la pelote de laine que vous allez défaire pour tricoter votre histoire.
Je vous propose ci-dessous quelques thèmes avec pour chacun des musiques, une image, des idées…
Explorez mais pas trop !L’important est de vous lancer. Ne vous jugez pas, faites-vous plaisir, cela ne sera pas noté et vous pourriez découvrir des perles que vous avez caché en vous!!
2. Pistes proposées
LA PEUR, LE SUSPENSE, RÉCIT D’HORREUR
Voici quelques musiques. Ce sont toutes des musiques libres de droit. Vous pouvez donc lire ensuite votre histoire sur la musique en fond sonore…
Quels lieux sont associés à la peur pour vous? la nuit, une cave, un grenier, un souterrain, une maison hantée ou abandonnée, un lieu désert, un trou noir, la forêt,…
Quelles peurs avez-vous? De quoi? De qui? Utilisez vos peurs et jouez avec… C’est une façon de les apprivoiser par l’écriture…
Voici quelques photos mais vous pouvez en trouver qui vous impactent plus!!
LE VOYAGE
Qu’est-ce qui vous fait voyager ou rêver? Vers quelles destinations désirez-vous aller? Quelle partie du monde ou de vous-même voulez-vous visiter? Le voyage pour fuir, pour découvrir, pour se connaître, pour rêver, pour inventer, pour créer,…?
Comment voulez-vous voyager? Un road trip à pied, dans l’orient-express, en montgolfière ou sous-marin…? Qui allez-vous rencontrer? Qu’allez-vous visiter? Quelles aventures allez-vous vivre? Allez-vous sortir de vos zones de confort?
L’ENFANCE OU L’IMAGINAIRE
Retrouver la simplicité et la légèreté de l’enfance pour écrire, pour imaginer.
Qu’est-ce qui vous faisait rêver étant enfant? Comment vous voyiez le monde à cette époque? Avez-vous un souvenir marquant, votre madeleine de Proust qui pourrait être le point de départ de votre histoire? Aviez-vous une personne qui était importante pour vous, un grand-père, une grand-mère ou…?
Y a t’il un lieu d’enfance qui reste un endroit magique? Un événement qui a été marquant, voire traumatisant? Cela pourrait être l’occasion de décharger les émotions qui sont demeurées accrochées à ce moment précis….
L’HIVER, NOËL
La période de l’hiver avec ses journées courtes et froides, la neige, les fêtes de fin d’année et la féérie ou mélancolie qu’elles véhiculent forment un champ riche en émotion et en imaginaire. Comment avez-vous vécu enfant cette période? Comment auriez-vous rêvé la vivre? Quels symboles porte cette période pour vous? Retrouvez et recréer l’ambiance de cette période, les senteurs, les sensations liés au froid, être près d’un bon feu de cheminée. Puisez tout autant dans vos souvenirs que dans votre imaginaire… Où auriez-vous rêvé passer Noël?
VOYAGE DANS LE TEMPS : PASSE, FUTUR
LE PASSE
Plongez dans un passé lointain ou mystérieux, dans votre généalogie ou dans un temps que personne ne connaît plus dans un pays connu ou mystérieux… Relevez les écarts entre la culture actuelle et ce monde, ce qui est absent, ce qui était un plus ou un moins par rapport à aujourd’hui…
LE FUTUR
Quel monde pour demain? Quelle planète? Quelle vie et quelles organisations? Quel rapport à la nature, à l’autre, aux machines ou à leur absence? Un retour ou une avancée? …
D’autres pistes d’écriture viendront …
Allez-y, osez. prenez votre plus beau stylo et écrivez en vous laissant guider par votre intuition, votre imagination. Faites-vous confiance….
L’intuition n’est pas à confondre avec la créativité.
L’intuition diffère de la créativité pour plusieurs raisons. Je renvoie à l’article sur la définition de la créativité pour saisir les propos ci-dessous :
– le fait même que son existence ne présuppose pas la production d’un produit fini, ce qui est constituant de la créativité
– nous pouvons avoir l’intuition de choses qui ne sont pas nouvelles en soi mais dont nous ignorions l’existence.
– et l’intuition est-elle toujours adaptée au contexte ? D’essence très subjective, elle est à manier avec précaution.
Retenons néanmoins qu’elle fait partie du processus créatif et demeure difficile à appréhender scientifiquement.
Je placerai l’intuition dans les matériaux de base de la créativité au même titre que l’imagination et l’inconscient. J’ai d’ailleurs fait un lien entre l’intuition et l’inconscient dans l’article qui définit ce dernier terme.
Examinons de plus près l’étymologie de ce terme :
Il vient du latin scolastique intuitio, issu du bas latin “image réfléchie dans un miroir” et qui renvoie à “regarder attentivement” et au sens figuré à “se représenter par la pensée”. En philosophie, Descartes désigne l’intuition comme une forme de connaissance immédiate qui ne recourt pas au raisonnement et plus tard en théologie, il désignera la vision directe de Dieu. A partir du XIXème siècle, ce terme prendra le sens de pressentiment de ce qui est ou doit être.
Je laisse de côté le sens actuel qui peut vite porter à confusion ou mener dans l’ésotérique à l’image du sens théologique qui était donné à ce mot. Il me semble plus intéressant de revenir à l’étymologie latine et au sens de “forme de connaissance immédiate qui ne recourt pas au raisonnement”.
“image réfléchie dans un miroir”
Cette étymologie amène à penser que l’intuition met en contact indirect avec la connaissance. Le miroir est un intermédiaire. Il transmet un reflet de l’image posant une distance. Il est donc essentiel de prendre avec mesure ce reflet qui n’est pas la réalité directe. En cela, nous pouvons faire le parallèle avec l’inconscient qui se dévoile de façon indirecte. Ce n’est jamais de façon claire et brute que l’inconscient fait remonter et surgir des éléments qu’il a stocké. C’est voilé, par le biais d’images, de symboles, de liens indirects dans les rêves, actes manqués et lapsus…
“regarder attentivement”
Cette étymologie fait appel aux cinq sens qui étaient les outils scientifiques du Moyen Âge. C’est la science de l’observation qui prime en ce temps-là. Il est bon de retrouver le bon sens des sens ! En regardant non seulement avec ses yeux mais aussi ses oreilles, son toucher, son odorat et le goût. Il nous est bon de réapprendre à être attentif. Nous sommes dans un monde où nos sens sont hyper stimulés, jusqu’à la saturation. Nous finissons par même plus être capable d’isoler un sens parmi d’autres. Apprendre à être intuitif demande à se reconnecter à chacun de nos cinq sens, à apprendre à discriminer ce que chacun d’eux perçoit dans une palette très diverse.
“forme de connaissance immédiate qui ne recourt pas au raisonnement”
C’est apprendre à écouter, saisir les choses autrement que par la tête uniquement. Si nous nous focalisons que sur le raisonnement, nous passons à côté d’un nombre incalculable de connaissances que le raisonnement ne peut pas saisir avec des mots et des concepts. Cela ne signifie en rien que le raisonnement n’y a pas sa place, car il est nécessaire de réapprendre un vocabulaire, donc des mots, pour désigner ce que l’on peut ressentir et découvrir par les cinq sens. Comme les esquimaux qui ont plusieurs mots pour décrire la neige, élément essentiel de leur univers. Si nous n’avons qu’un mot pour la désigner, nous perdons la possibilité de rentrer en contact avec une connaissance plus grande de la neige. Evidemment, rencontrer une forme immédiate de connaissance et en particulier, la connaissance de nos cinq sens nous demande de développer un vocabulaire des sensations, des émotions, des sentiments, des textures…
Ce que je veux montrer ici, c’est qu’il ne s’agit nullement de s’abandonner à un ésotérisme mais bien au contraire d’explorer de façon profonde et réelle le monde, les personnes, la nature, les objets qui nous entourent et qui sont porteurs de pleins de sagesse à découvrir. Et c’est là que se trouve une grande partie du vivier de l’intuition. Nous pourrions évoquer le lien avec l’inconscient collectif qui n’est au fond que l’ensemble des traces phylogénétiques dont nous sommes porteurs. N’oublions pas que dans le ventre de notre mère, nous passons tous par tous les stades de l’évolution qui sont inscrits profondément en nous.Recherches utilisées pour trouver cet article:https://cgformationcoaching com/definition-intuition/
L’inconscient est un mot valise. Il contient un certain nombre de sens qui peuvent être très différents suivant l’angle selon lequel nous l’abordons. Même si le terme existe avant Freud, l’exploration de ce monde par le biais du rêve va révolutionner l’approche de ce terme. Il est à noter que Freud ne va pas être le seul et que d’autres auteurs vont apporter des vues différentes et complémentaires à la vision freudienne de l’inconscient, et en particulier Carl Gustav Jung. Ce sera une des raisons de leur scission.
Il est donc difficile de poser une définition simple.
Relevons quelques éléments clés de cette notion (les éléments freudiens en italique s’appuie sur le dictionnaire de psychanalyse de Laplanche) :
– L’adjectif inconscient est parfois employé pour connoter l’ensemble des contenus non présents dans le champ actuel de la conscience, ceci dans un sens « descriptif » et non « topique », à savoir sans qu’une discrimination soit faite entre les contenus des systèmes préconscient et inconscient. Cette définition de Laplanche est intéressante car elle est large et ne se cantonne pas au champ psychanalytique. Mais du fait que cela évoque ce qui est “non présents dans le champ actuel de la conscience”, on peut se demander pourquoi s’y intéresser.
– L’inconscient freudien est d’abord une notion topique et dynamique qui s’est dégagée de l’expérience de la cure. Les contenus de l’inconscient sont des “représentants de la pulsion” . Ces représentations inconscientes sont agencées en fantasmes, scénarios imaginaires. C’est le travail de la cure et en particulier le rêve qui permet de faire émerger sous forme voilée ces contenus. Carl Gustav Jung élargira cette notion à un inconscient plus large, notamment l’inconscient collectif. Pour Jung, nous sommes porteurs en nous d’archétypes, c’est-à-dire de symboles universels fondamentaux qui dépassent les cultures. Des symboles récurrents trouvés dans les rêves de personnes d’origines différentes viennent appuyer cette approche. Cela transforme l’inconscient d’une vision essentiellement liée aux fantasmes infantiles chez Freud en un réservoir de ressources chez Jung et en particulier dans le champ symbolique.
– L’énergie inconsciente chez Freud est complexe car tantôt elle apparaît comme une force d’attraction exercée sur les représentations et résistant à la prise de conscience (c’est le cas dans la théorie du refoulement où l’attraction par les éléments déjà refoulés vient collaborer avec la répression du système supérieur), tantôt comme une force qui tend à faire émerger ses « rejetons » (actes manqués, lapsus…) à la conscience et ne serait contenue que grâce à la vigilance de la censure. Ce qui va nous intéresser dans la créativité est la possibilité de saisir ce qui émerge de l’inconscient pour en faire une matière porteuse de potentialités inconnues jusqu’alors.
– On sait que le rêve a été pour Freud la “voie royale” de la découverte de l’inconscient. Apprendre à travailler à partir des souvenirs de ses rêves est un moyen d’utiliser ce que l’inconscient nous transmet par ce biais pour développer notre part créative. Par exemple, s’endormir en se posant une question ou une situation qui nous demande de la créativité va transmettre à notre cerveau qui continue à travailler durant notre sommeil à aller chercher des solutions dans notre inconscient. C’est un apprentissage mais c’est un outil à ne pas négliger dans le développement de notre créativité.
Ce que nous pouvons retenir de ces différents éléments :
– l’inconscient ne se manie pas facilement. Il a ses zones d’ombre. C’est même une fonction essentielle qui nous protège de la folie.
– Il nous est accessible par ses rejetons comme les actes manqués, les lapsus. Mais aussi par les rêves.
– Nous pouvons le solliciter par les rêves mais aussi en utilisant certains outils qui nous permettent de nous en approcher. Le but étant d’aller y puiser des ressources qu’il contient. Notamment par rapport à la vision jungienne des symboles et archétypes.
– L’inconscient influence nos pensées et nos comportements. Il est donc bon de pouvoir l’apprivoiser pour en faire une ressource et un allié. Tout en reconnaissant qu’il nous restera toujours inaccessible pour une grande part. Le schéma de l’iceberg est souvent usité pour symboliser cet inconscient qui est bien présent mais invisible comme la partie cachée de l’iceberg.
Nous voyons dans ce schéma que dans l’inconscient, est inclus le cerveau droit. Travailler son cerveau droit, c’est-à-dire son imaginaire, les images, nos émotions, les symboles, donne accès à notre inconscient. Le cerveau droit est un des outils principaux pour atteindre notre inconscient.
Nous pourrions ici faire un lien avec l’intuition qui utilise l’inconscient comme d’un réservoir. Si nous écoutons les grands auteurs parler de leur inspiration, nous les entendons reconnaître que quelque chose les inspire sans savoir vraiment d’où cela vient. Nous pouvons faire l’hypothèse que l’inconscient a peut-être un rôle. L’avenir et les études sur le fonctionnement cérébral arriveront peut-être à nous dévoiler des liens qui nous sont encore inconnues.
L’inconscient est un domaine riche et foisonnant tout en demeurant flou sur la façon de l’approcher. Nous sommes des artisans qui apprenons en faisant, les mains dans la pâte de notre inconscient.